Anthologie du conte créole réunionnais
Editeur : UDIR
Auteur : Laetitia Samlong-Ah Kiem
ISBN : 978-2-87863-084-8
Mis en ligne par | Lectivia |
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Dernière mise à jour | 11/10/2024 |
Lecteur(s) | 4 |
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L’anthologie du conte créole réunionnais ouvre à ces imaginaires insoupçonnés où le langage tient le réel à distance, tout au moins le langage éloigne le réel de ce qu’on nomme un ailleurs du sens. Ce qui s’avère alors le réel, c’est le fantastique, le merveilleux, l’impensable qui n’exclut pas une certaine violence dans les mots et les événements quand il s’agit de contes. Cette violence pourrait choquer les lecteurs, même si elle n’est pas le seul fait du conte, elle est présente aussi dans la poésie et le roman réunionnais, autour de la thématique de l’esclavage et du marronnage, de la misère et de l’exil en métropole.
Aujourd’hui, nous aurions tendance à stigmatiser cette violence.
Cependant, dans Psychanalyse des contes de fées, Bruno Bettelheim présente à juste titre les contes comme un héritage culturel. Il affirme deux choses importantes : « La vie réelle n’est pas que soleil », et la violence, l’enchantement, le dualisme, le dilemme œdipien, le mensonge, la méchanceté, l’angoisse de séparation, la trahison, « tout en divertissant l’enfant, l’éclaire sur lui-même et favorise le développement de sa personnalité. » À présent que le conte fait partie du patrimoine immatériel de l’humanité, il ne viendrait à l’idée de personne de mettre en doute son utilité à servir de guide à l’enfant. C’est un fait acquis. Nos traditions orales nous offrent une richesse culturelle unique à partager avec le monde, d’où cette anthologie qui répond à un véritable besoin.
Initié par la Dac de La Réunion et réalisé par l’Udir, ce projet éditorial remet nos contes au goût du jour et participe à la revalorisation de la langue créole qui joue un rôle fondamental dans la construction de notre identité.
Traditionnellement le conte est mystère, même si le sens des textes change au fil du temps. Si la voix du lecteur ne s’entend pas, celle du conteur ou du rakontèr zistoir enchante l’oreille par la métamorphose du souffle. Donc, il appartient aux conteurs d’adapter chaque conte à la scène. De fait, nous avons reproduit les contes dans leur graphie d’origine, sans rien modifier non plus quant aux vocables et à la syntaxe, quitte à ce qu’on fasse un indispensable effort de lecture pour se les approprier. Une telle approche montre que la marche vers une graphie officielle de la langue créole réunionnaise s’inscrit dans le temps et ne peut être que le fruit d’une longue réflexion. Entre la graphie des contes anciens et les graphies proposées ensuite par Lékritir 77, KWZ ou Tangol, on remarquera des différences notables.
En 2003, Daniel Honoré propose une graphie phonologique pour lire le créole : un signe correspond à un son et tout signe se prononce (sauf le « e » muet à la fin de certains monosyllabes). Le souci de respecter les différences de prononciation selon les régions géographiques et les milieux socio-culturels l’a amené à adopter les propositions de la graphie Tangol ou 2001, mais en les simplifiant.
ä peut se lire a ou an : käne, kane ou kann
ë peut se lire é ou eu : sër, sér, seur
ï peut se lire i, u ou ui : plï, plu, plui
ö peut se lire o ou on : döne, done, donn
sh peut se lire s ou ch : soz, shoz
gn peut se lire gne ou ye : guingn, guingne, guinye
Pour une lisibilité plus grande, Daniel Honoré a choisi également de doubler le « s » final de certains monosyllabes ou d’ajouter un « e » muet. Exemples : « pass » au lieu de « pas » et « danse » au lieu de « dans ». Il a ajouté aussi un « e » muet à certains monosyllabes terminés par un « t » quand ce dernier est précédé d’une consonne. Exemple : « porte » au lieu de « port ». Ces précisions sont importantes, car si la langue créole est parlée par plus de 80 % de la population, seul un petit nombre de Réunionnais parvient à lire facilement la langue écrite. En effet, apprendre à lire le créole est une étape incontournable, car c’est une vraie langue qui possède déjà une riche littérature : fables, poèmes, contes, pièces de théâtre, romans, récits, nouvelles, livres pour la jeunesse.
Dans ma préface au livre d’Aude-Emmanuelle Hoareau, Concepts pour penser créole, j’ai écrit ceci : « Avec les tentatives d’aménagement et de standardisation d’une orthographe (Lékritir 77, 1983, 2000, etc.), voire d’une écriture normalisée en langue créole, les écrivains n’ont cessé d’écrire en créole ; les chanteurs n’ont cessé d’écrire et de chanter en créole ; les conteurs n’ont cessé de conter en créole ; les hommes de théâtre n’ont cessé d’écrire et de jouer des pièces en créole. Parce que la langue créole véhicule une pensée, une culture, une histoire, un avenir, depuis des dizaines d’années on l’étudie pour l’écrire, pour l’enseigner, pour publier des dictionnaires, des grammaires, des manuels scolaires – et pour en faire une langue à part entière. »
Si la littérature donne à la langue créole ses lettres de noblesse, les contes créoles traditionnels sont porteurs d’un univers qui n’a pas fini de nous enchanter, notamment avec ses valeurs ancestrales. Ils nous offrent aussi une prise de conscience, une esthétique, une nouvelle manière de penser créole, et que les idées progressent, et que l’homme avance avec le monde vers l’acceptation des différences, vers plus de lumière.
Jean-François SAMLONG
- Fin du chapitre -
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a
vé in homme avec in femme. Zot dé té travaille ensembe dann bitation, i gratte i plante maïs.
In zour, l’homme i di :
— Ma femme, ti conné po nous bien vive, faut rode in zanguille, ma mette dans mon vivier, comme ça ni passe ni oi ça i zoué coup d qué là-dans: lé zoli! Sar in distrac po nous.
La femme i di ali oui mon mari.
Li na qua rodé !
Boug i sava. Sépa quel manière li fé, li plonze, li sa lève Saint-Pierre, li trape le roi zanguille. Mette ça dans son vivier, monte la femme.
— Oui mon mari, regarde in pé zoli zanguille-là, lé listré, i clate. Moin l’envie d’caresse ali.
— Ah ma femme, ec mon zanguille i zoué pas ditout ditout, guette ec ot zié. Ainsi ou nana ot bande camarade va rive là, porte entention q ou i sava pas rouve la porte vivier-là po zanguille allé. Tant pi po ou, hin ! Guette ec ot zié.
— Ah bin non, mon mari, mi pé pas moin à l’hèr q i lé, allé rouve ça, ma acoute aou.
Vire tourne, vire tourne. Camarade i vien là.
— Guette in pé zoli zanguille là !
Na ène té plis toupé, li :
— Mais oui, madame, ma rouve in ti pé po moi oir ?
Li trape… zanguille fffrt parti…
Et l papa po travaille là-haut dann bois, son kèr i saute. Zanguille fine parti, li arrive. Li fé comme ça.
— Ah oquilé mon zanguille ?
— Bande là la rive là, la ni, la zoué zoué avec ça, le zanguille la parti.
— Mi conné pas. V’allé cercé.
Alors le garçon i di ali :
— Moin naté pas laissé moin papa, mais zot té zoué avec, le zanguille la çapé, la parti, la pas moins l’autère.
— Non, mi condamne pas ou, mounoir, simplement i faut ou i sa cerce zanguille papa là-bas. Maman laisse ali.
— Lé bon, m’allé.
Li sava. Li arrive Saint-Paul. Plonze li arlève en France.
« Zanguille papa
Niamnian badilo
Coté ci coté là
Niamnian badilo
M’allé çassé
Niamnian badilo »
Li trape in ti zanguille. Point n barbe. Li amène.
— Mounoir, ça la pas zanguille papa, ça ! Oua lé cercé !
Collé le manman, prend in gouni, fou l manman endans, pendille bien la case en l’air, allime défé dessous, brile piment sec.
Le manman en l’air i terne : Hh ! hime ! Piment sec fé touffe ali. Le garçon :
— Papa ! Mon mon près touffé !
— Bin va-t-en vitement cercé mon zanguille, ma largue ali.
Pauve diabe, li cour. Li arplonze comme au Port, li sa lève comme dans l’Allemagne là-bas.
« Zanguille papa
Niamnian badilo
Coté ci coté là
Niamnian badilo
M’allé çassé
Niamnian badilo »
Li attrape in aute. Avec peine in ti moustace té po poussé. Et çaq son papa navé grand barbe.
Li arrive. Li cour coté son manman.
— Papa, ala, largue manman, alala.
— Hin hin hin, mon garçon, la pas ça, ça. Allé cerce zanguille papa !
Pauve diabe, li arcour encore.
« Zanguille papa
Niamnian badilo
Coté ci coté là
Niamnian badilo
M’allé çassé
Niamnian badilo »
Li plonze, li artrape in aute. La barbe in ti pé plis longue. Content, li.
— Papa alala !
— Mounoir ! Papa na pitié d’où, mais simplement là, là i coupe pas, là.
Le manman là-bas i terne : Hh ! Hh !
Le garçon le kèr i fé mal. Li plère. Li arplonze encore :
« Zanguille papa
Niamnian badilo
Coté ci coté là
Niamnian badilo
M’allé çassé
Niamnian badilo »
Plonzé, la trape ène. Té zanguille son papa minme !
— Papa largue vitement !
Tel le papa dèfe gouni, mette à terre (li fine trape son zanguille, mette dann vivier), le manman mort ! Le manman mort !
Le zenfant i plère : la tié manman !
Enfin là, le garçon po calkile ali astèr : papa fine tié manman, i faut mi trape papa. Li di :
— Papa mi sa rode lapin, mi sa rode zoiseau.
— Allé mon garçon. (Là li mazine pi li fine tié manman marmaille là).
Marmaille i sava là-haut dann bois, i souque le roi malrouze.
Et le papa navé in gros paquet camarade. Tout lé dimance i vien là po guette son zanguille tout ça là. Et malrouze plis zoli ! (Ca lé noir ça, na point cevé dans la tête).
— Papa ala mon malrouze. Mi mette dans mon parc, dans mon volière là. Ot camarade va rivé, li va guette ec son zié. Tention li touce hin ! Si touce, tant pis po ou !
— Oui, mon garçon. Ah papa ! empêce azot toucé.
Marmaille après travaille, bande là i arrive.
— Hé mon frère, ot garçon la pêce in zoli malrouze ma guetté.
— Hin, mon garçon la di guette pas ça.
— Ma guette in ti pé.
— Guette aou in ti pé, mais ouve pas trop la porte.
Tel li mette la min, malrouze zioup parti ! Marlrouze parti, le garçon le kèr i saute, i descende.
— Papa, quilé mon malrouze ? I plère li.
— Mon garçon, ot malrouze, camarade la rive là, la zoué avec, la parti.
— Papa ou i plère, ou la vi comment ou la moungue manman, oua passe autant ou. Allé cerce mon malrouze, o sinon-là, oua regretté.
Colle le manman (son bel-mère) par le qué d cévé. Rale son bel-mère (le papa lavé prend in aute femme), fou dann in gouni.
— Papa, ala ot madame en l’air, hin. Oua lé cercé mon malrouze, après ma largue ali.
Emmerdé li, Li plère.
« Hi, mon garçon
M’allé cercé là-haut dann bois.
Malrouze mon garçon ». (Camarade la parti ça !)
Trouve in malrouze. Li fé in bond. Li saute comme ça. Malrouze parti. Li po veillé, li çante minme :
« Malrouze mon garçon
M’allé çassé là-haut dann bois ».
La-haut dann bois ! LI trape ène ti. Content, li po largue son madame :
— Mon garçon, alala.
— Papa, mon malrouze lé comme ça ? Mon malrouze, le roi malrouze !
— Le roi malrouze, mon garçon ?
— Oui cé le roi malrouze.
Li arsava.
« Malrouze mon garçon
M’allé çassé là-haut dann bois
Là-haut dann bois m’allé çassé
Là-haut dann bois »
Li trape ène. Li amène. Le garçon i di :
— La pas ça.
— Ah ce fois ici ma monte plis haut.
Alors lavé in ravine descende là. Le roi malrouze té posé si in brance debois par l’aute coté la ravine. Et li par ici.
— Alala mon malrouze !
Navé in paille en ki i vole en l’air. Paille en ki là ça i vole vole tout l temps si bord ravine.
Li sava ; li vire tourne, sépa comment la fé, colle le paille en ki. Tire la zaile paille en ki, colle ec li : dé zaile. Li guette malrouze là-bas.
« M’allé çassé
M’allé çassé
Malrouze là-bas »
Li voup ! Ca la tombe à terre, la taille la fané.
- Fin du chapitre -
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Liève i sa rode cari. I arrive dans in endroit navé in gros léléphant, le roi minme. Ça té pli bel léléphant le roi. Quand i sa promené, i monte dessi. Alors i arrive là-bas, Léléphant la envie fé son besoin. Léléphant i rouvère son fondement là, rouve grand comme ça, Liève sauté ddans. I arrive enndans, tire toute la panne dann vente Léléphant, ça lé bel ça, tire ti cari, li rempli son sac. Li arrive son case, li la mette ça si la braise, trape par ti morceau, li envoye son zenfant.
Et Zaco tè resse près d li. Zaco paréssé. Madame Zaquette là i arrive i di Zaco comment tout l temps là-bas son commère i manze la viande et ou zamais ou i amène in pé la viande, tout l temps ou i amène grain n zaque, ou i amène grain n zaco, tout ça po ot zenfant, guette zenfant comment lé maigue.
Zapette tape ali :
In zour li di :
— Liève amène amoin in coup ouça ti gaingne la viande là.
— (Mon camarade si vé oir ou gaingne le coup, ma mène aou). Prépare aou in ti sac, ec in bon couteau i coupe bien, ma mène aou dans l’endroit. Demain non, moin lé fatigé, mi sar pas, mais après demain n’allé.
Grand matin, li sa fé lève Liève.
— Liève, Liève.
— Hep !
— Moin lé paré.
— Anons amène ton sac ec bon couteau i coupe bien.
— Oui.
Lé dé i monte : Arrive là-bas, Léléphant i sava c… Alors son fondement i rouvère grand, Liève prend l’élan, sauté dedans.
— Rente a toué vitement avant q li arferme.
Zot dé i rente dedans.
— Ti oi ça, ça lé kèr, ça le foie, toute la grappe là coupe pas, prends la panne partout ouça ou oi la graisse, tire, empli ot sac. Prend par ici ou i oi la graisse, fé vitement, parce in quart d’hère la porte i ferme, i faut nous fine arrive dehors.
Coupé !...
Mais Zaco li oi sac Liève la pas loin plein.
— Touce pas ça, la minme la clé, si ou la coupe ça toute la grappe i pendille, la porte i ferme nous lé pris dedans.
Zaco i regarde sac Liève la lé presque plein et li son grand goni l’encore vide. Bourré sous l kèr, la grappe, le foie, fiac ! Coupé la grappe ! Ebin ! le fondement n Léléphant là-bas la fermé.
— Compère quoça ou la fé, la porte lé fermé, i arrive pi po sorti.
Fondement fermé, lé dé bloqué dedans !
Liève :
— Ou in boug ! Moin la amène aou, ou lé misère, po gaingne aou in pé cari, ou la ferme aou dedans. La lé fouti. Demain la guillotine po nous !
Liève i calkile in plan : « Ou Zaco i faut mi fé tape aou »
— Ou i oi la panse là, ou lé gros, ente aou dans la panse, moin mi rente dans la blade. Demain i faut le roi i fé nir in cèf vétérinaire po fé l’autopsie son léléphant po oir comment q léléphant lé mort. Ça lé soigné, na gardien i veille ça, i donne ça manzé, i faut nou fé in mouvement demain.
Gardien i sa di le roi Léléphant la crévé là-bas. Le roi i arrive, batte tambour. Toute le roi partout i sorte i vien voir : bel léléphant comme ça ! Navé point personne, na point aucun roi navé léléphant aussi gros, zoli comme ça.
Arrive, appelle dé trois boucer ici, rouvère le vente po oir quel maladie, fé nir médecin, toute ça vétérinaire po regardé quel maladie, à cause Léléphant la crévé.
Rouvère le vente et premier çose qi fé, trape la blade, tire la blade pissa pengar va mouille partout, i zette dann zerbe là-bas. Liève i sorte dans la blade i di :
— Hop méssié le roi, mi vien oir l’autopsie ot léléphant, ou i sali amoin comme ça !
— Ah i di, eskise amoin messié Liève, va donne aou in aute costume.
I envoye domestique rode in costime en vitesse, trape savonnette, savonne bien Liève, suie ali bien avec in bon serviette, i arsuie ali. Alors li deboute.
Alors vétérinaire i arrive, i regarde, i coupe par là-bas i di : pétète dann kèr. Liève li aussi li fé comme médecin. Bande la i tate partout, i regarde le corps si la pas gaingne le coup, si la çair, si la cuisse, na point ! Liève i di :
— Messié le roi, moin la pa vétérinaire mais simplement la maladie vot éléphant, vot éléphant daoir manzé in mauvais zaffaire, cé détète dans la panse ça.
— Vous croyé ça ?
— Oui lé vrai, mette la panse dehors et prend aou dé zhom, solide, prend çakène in zoli boute bois zavocat marron là, batte dessi, quand nous va oir zot lé fatigué, ma dir azot arrète, zot va rété.
Trape le bel panse Léléphant, mette dann milié la cour comme ça si pas dporte, çakène in bon boute debois zavocat marron. Zot i batte. Bande là i batte, i batte, i batte, i batte. La di :
— Arrète in coup. Crie ot boucer là-bas, fé rouvère la panse, ou a trouve la maladie dedans.
Trapé in bon couteau coupère. I di :
— Enterre pas trop, coupe sèlment la peau dsi.
Tel la rouvère la panse, i oi le gros Zaco i sorte là-dans boité, cassé… Zaco la prend dann zerbe là, la couri, mette devant,… parti !
Le roi la di :
— Ah, ala in bon vétérinaire, tout ce médecin la pas trouve la maladie, Liève la trouve la maladie. Liève comme ou na bon pé d zenfant, ala in quartier po ou, apporte la quantité ou i vé, amène dans ot famille. Partout ouça ma trouve aou, ma respecte aou astèr. Ou lé meillère q in médecin !
Zaco la gaingne son baisement.
- Fin du chapitre -
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Compère liève i di :
— Compère Zaco, ni tombe dé célibataire, nous dé zène zen i entend, lé dé monmon entend pas, tié ton monmon, ma tié mon monmon.
Zaco i di li lé d’accord.
Zaco i trape son monmon i tié, i fouille in tour, i enterre.
Liève i trape son monmon, i sava i mette dans in caverne. I serre son monmon là-bas dans in caverne.
Zot dé i vive ensembe. Dé célibataire là. Zot i travaille, zot i fé cui manzé. Tout lé onze hère, le soir, Liève i prend in zassiette manzé i donne ça son monmon dans la caverne là-bas.
In beau zour Zaco i calkile ça, i agarde, i di : quoça i vé dire ça Liève i sava ec in zassiette manzé là-bas.
Li la suive li, li la veille Liève. Li oi Liève i donne manzé monmon Liève là-bas dann caverne.
— Comme ça don ! Alors li di amoin tié mon monmon, moin fine tié la mienne, fine enterré, alors la sienne, li sava dann caverne, alors li… bouze pas.
Li la pas di in grain Liève. La arni. Li la parti, la passe par derrière (Liève parti travaille), li la parti, li la trape monmon Liève là-bas, li la tié dann caverne. Li la fou in las dans lcou. Li la pendillé. Quand li la pendille monmon Liève là, oi, la raidi là. Toute le ratelier, toute le dent la sorte dehors, toute i ri.
Liève i arrive ec son zassiette manzé, li.
— Monmon, allé manze aou vitement, dépèce aou là. Talère Zaco va rive là-bas, va rode amoin là.
Le monmon i ri minme, i guette ali, i ri minme.
— Quoça la rive aou monmon, quoça la contente aou zordi comme ça, ou po ri comme ça don, monmon ? Assez ri, talère Zaco i arrive là-bas, po rode amoin. Manze aou vite, dégaze aou.
Monmon i ri minme. Monmon i guette ali, i ri minme. In ri sans cari!
Quand li la touce comme ça, li oi lé raide:
— Ah la fine mort ! monmon lé mort. Zaco la fine tié mon monmon en l’air.
Li sava. Zaco i assise. Zaco i bouze pas.
— Oté Zaco, comme ça ou la fé amoin, ou la tié mon monmon astèr.
— Quoça toué la di amoin, toué la pas di amoin tié mon monmon, moin ma tié la mienne, toué la tienne, après na vive comme dé bon zène zen, dé célibataire avec. Alors comme pli couillon, mi tié la mienne moin, moin fine fouille in trou, mi enterre et là, la tienne ti mette dann caverne là-bas, hin !
Lé dé la maillé. Zot dé i pète in baisement là.
Alors lavé comme in fourneau defé. Zot po çauffe defé. I assise là. Zaco pousse Liève estèr !
La pas capabe bataille avec Zaco, Liève.
— Ah comme ça i fé ça, don ! ça i fé pas ça. Ou la di amoin : tié mon monmon, après ti mette ton monmon là-bas dann caverne. Ti prend moin po pli couillon q toué !...
- Fin du chapitre -
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